Le monde de la formation est en mutation permanente ! Depuis quelques années, notre façon de consommer du contenu ne cesse d’évoluer. Formats courts, séquençage des temps d’apprentissage, capacité d’attention et de concentration… En tant que concepteur pédagogique, comment faire face à ces nouveaux défis de la formation en ligne et surfer sur la vague de ces usages ?
Le mot « binger » est un anglicisme qui entre petit à petit dans notre vocabulaire quotidien. Il est communément utilisé pour désigner le fait de regarder plusieurs épisodes d’une série à la suite.
Plus largement, l’action de « binger » désigne le fait de consommer du contenu de manière ultra rapide, instantanée et sur une longue durée. Ce terme vient essentiellement des formats de contenus publiés sur les plateformes de streaming (Netflix, Amazon Prime…). Le terme « binger » s’emploie également au sujet de formats plus courts que les séries tels que des vidéos Tiktok ou les “réels” Instagram sur les réseaux sociaux.
Véritable phénomène de société, l’action de « binger » s’inscrit dans un nouveau mode de consommation de contenu. Le terme est même utilisé pour désigner le fait d’apprendre rapidement certaines notions simples grâce au visionnage rapide de formats courts. L’objectif du consommateur est alors de se divertir via ces formats pour assouvir sa curiosité, sans avoir d’objectifs de maîtrise ou d’acquisition de connaissances particuliers.
Depuis quelques mois, plusieurs grands médias d’information se sont saisis de cette tendance pour transformer leurs propres contenus. Ainsi, les médias comme Brut ou Konbini proposent désormais des vidéos d’informations courtes et impactantes, basées sur des séquences de 2 ou 3 minutes maximum.
Le Binge Learning peut-il réellement ludifier la formation ?
Si l’on se penche sur les connaissances dont on dispose en matière de neurosciences, la consommation d’un volume de contenus excessif serait trop rapide et sommaire pour permettre un ancrage réel des informations dans la durée.
De plus, le format « binge », qui est caractérisé par le fait de consommer du contenu sans avoir d’objectif particulier, ne permet pas de s’assurer de la compréhension d’une notion, ni de valider l’appropriation d’un concept à la fin de la séquence.
C’est notamment le parti-pris du média Forbes qui développe, dans un article très intéressant, les limites du Binge Learning.
Cependant, le format de contenu court à consommer rapidement peut être utile si on l’exploite différemment, pour alléger un parcours de formation ou capter rapidement un public plus jeune, par exemple.
Les 4 avantages du Binge Learning pour capter l’attention sont : proposer un format visuel dynamique, assurer un lien entre les contenus, créer un fil narratif et utiliser des exemples qui s’ancrent facilement dans la réalité.
Si on transpose ces caractéristiques dans le monde du Digital Learning, le Binge Learning pourrait être un excellent outil pour :
Le Binge Learning est une nouvelle tendance du le monde de la formation. Ce concept de consommation de contenus courts en format « série » permet d’engager l’apprenant, de ludifier l’approche et de développer un fil narratif. Même si ce format ne permet pas d’assurer l’assimilation de notions complexes ou de certifier la maîtrise d’une compétence, il peut permettre d’apporter du dynamisme et de la légèreté dans une formation, en collant aux nouveaux codes de consommation des apprenants.
Nous partageons avec vous les cinq grandes tendances du Digital Learning pour 2022 ! Le Social Learning, la personnalisation grâce à l’apprentissage adaptatif et la gestion facilitée seront probablement vos boussoles pour guider vos choix Learning…